La SIMEC a été créée pour fournir des services d’intervention en cas de déversement pétrolier aux sociétés opérant dans lles eaux navigables canadiennes dans le secteur géographique d’intervention (SGI) de la SIMEC au sud du 60e parallèle, y compris les Grands Lacs, la rivière Athabasca, le lac Athabasca, le lac Winnipeg, la Baie d’Hudson, la Baie James et de la Baie d’Ungava. Les ressources acquises des anciennes coopératives de déversement pétrolier PIMEC (Ontario), COPIM (Québec), ESRI (Terre-Neuve) et PIER (Nouvelle-Écosse) font partie des avoirs de la SIMEC. Au total, la SIMEC maintient au-delà de 40 millions de dollars en équipement, dans sept secteurs primaires d’intervention (SPI) : Sarnia (à Corunna), Montréal (à Verchères), Québec, Sept-Îles, Halifax (à Dartmouth) et St. John’s (qui couvre les SPI de Holyrood et Come-By-Chance). Trente-neuf employés à plein temps de la SIMEC fournissent les services de gestion requis pour maintenir un état de préparation.
La SIMEC fournit aussi un système de soutien mutuel à la Atlantic Emergency Response Team (ALERT), à Saint-Jean (N.-B.), à Point Tupper Marine Services (PTMS), à Point Tupper (N.-É.) et à la Western Canada Marine Response Corporation (WCMRC), à Vancouver (C.-B.).
La SIMEC offre au membre-client qui a un déversement et qui souhaite utiliser nos services pour réagir au problème une procédure d’entrée en action simple et rapide. En composant le numéro de téléphone 24 heures qui lui est fourni, le membre-client obtient une réponse immédiate d’un opérateur formé, exclusivement affecté à cette ligne téléphonique. (La fiabilité du système a été mise à l’essai à plusieurs reprises, y compris au cours des hivers 1998 et 2000, durant les tempêtes de verglas qui touchaient l’Est de l’Ontario et l’Ouest du Québec, plongeant plusieurs collectivités dans le noir. Notre service de réponse téléphonique est situé dans une de ces collectivités, mais sa source d’alimentation de secours a permis d’assurer un service ininterrompu à la SIMEC et à ses clients.)
Lorsque nos opérateurs bilingues répondent à l’appel initial, ils posent quelques questions-clées pour que la SIMEC puisse joindre le client si l’appel est interrompu. L’opérateur demandera quel est le nom du client-membre et celui de son entreprise, son numéro de téléphone et l’emplacement du problème. En moins de trois minutes, ce processus est en général complété. L’opérateur avertit alors simultanément deux des gestionnaires d’intervention de la SIMEC ; si le client le souhaite, il peut demeurer en ligne pour parler au premier qui répond. Si le client-membre ne peut garder la ligne, le gestionnaire de la SIMEC le rappelle dès qu’il a obtenu les détails de l’opérateur.
Une fois que le gestionnaire d’intervention de la SIMEC a obtenu confirmation de l’information sur le déversement et un peu plus d’information de la part du client, il enclenche un réseau d’appels d’entrée en action au niveau requis par la taille et les circonstances du déversement. Cela comprend l’alerte des gestionnaires de la SIMEC à Ottawa, à Corunna, Québec et Dartmouth, de même que des entrepreneurs en sauvetage locaux qui se sont engagés à intervenir quelques minutes seulement après avoir reçu un appel. Le gestionnaire de la SIMEC fait aussi une première évaluation de l’information sur le déversement et utilise un code pour alerter d’autres membres du personnel de la SIMEC du niveau prévu pour l’intervention requise. Ainsi, bien que chaque employé de la SIMEC soit maintenant sur le qui-vive pour réagir au déversement, le client n’est facturé que pour le personnel véritablement requis pour l’intervention.
La SIMEC dispose d’un programme complet de formation des entrepreneurs. Ce programme vise à s’assurer que les intervenants comprennent ce qu’on attend d’eux et qu’ils sont en mesure de remplir le rôle qui leur serait normalement assigné. Ce sont des acteurs-clés dans notre stratégie générale d’intervention. La SIMEC a élaboré des cours ou modules de formation étendue sur des sujets tels que la sécurité de l’intervention en déversement, l’utilisation d’écrémeur, les techniques d’estacades, le traitement de la côte et les communications.
La SIMEC maintient un bassin d’intervenants formés pour pouvoir fonctionner 24 heures par jour pendant une période prolongée. Pour y arriver, la SIMEC incorpore un facteur d’excédent de personnel et forme suffisamment d’intervenants pour que son intervention ne soit pas limitée par un manque d’intervenants dûment formés. Le personnel des Centres d’intervention voisins peut aussi être appelé en cascade, si le déversement est suffisamment gros pour justifier une telle aide. La SIMEC maintient un bassin d’environ 500 intervenants dûment formés.
Aux endroits où il n’existe pas de société établie d’entrepreneur en déversement pétrolier, la SIMEC a choisi de former des pêcheurs et autres propriétaires de bateaux locaux qui connaissent bien les eaux de l’endroit et qui ont des bateaux capables de négocier les conditions maritimes habituelles. Ces bateaux sont modifiés pour pouvoir y monter l’équipement spécialisé d’intervention en cas de déversement.
La SIMEC maintient aussi une liste active d’environ 130 conseillers formés pour aider son équipe de gestion du déversement à élaborer ses plans d’action.
Les Centres d’intervention tiennent des séances de formation régulières et des exercices pratiques tout au long de l’année. Nous espérons que c’est seulement à ces moments-là que notre équipement devra être mis à l’eau. Le personnel de la SIMEC planifie et exécute plusieurs exercices chaque année. Ceux-ci visent à maintenir les intervenants de la SIMEC au sommet de leur forme. Ces exercices démontrent des fonctions d’intervention à un déversement qui vont de la réaction initiale (la « phase d’urgence ») jusqu’à la planification à long terme (la « phase de gestion de projet »). La SIMEC fournit à ses clients une gamme complète de services de réaction au déversement, depuis le déploiement de l’équipement et le contrôle opérationnel jusqu’à la logistique du soutien à l’équipe d’intervention, en passant par la planification de l’intervention à court, à moyen et à long terme. La SIMEC gère sa réaction au déversement jusqu’à l’étape finale, et un groupe financier veille à tenir le client au courant des coûts.
La fréquence des exercices est établie pour la période de certification. Normalement, les exercices d’un type donné seront répartis le plus également possible sur la période de certification de 3 ans. Il y a cinq types distincts d’exercices :
Dans tous les cas, le but de l’exercice est de démontrer les capacités de la SIMEC et de découvrir des façons d’améliorer la capacité d’intervention de son équipement, de son personnel et de ses entrepreneurs. Si on faisait appel à nous, la SIMEC serait prête à répondre sans délai aux déversements qui pourraient survenir dans sa zone d’intervention.